Les cancers de l’enfant

Un cancer est une maladie provoquée par la transformation de cellules qui deviennent anormales et prolifèrent de façon excessive.

Lorsqu’elles se situent dans un organe solide (foie, os, rein, etc.), ces cellules déréglées finissent par former une masse qu’on appelle tumeur maligne. Les cellules cancéreuses ont tendance à envahir les tissus voisins et à se détacher de la tumeur. Elles migrent alors par les vaisseaux sanguins et les vaisseaux lymphatiques pour aller former une autre tumeur (métastase).

Lorsque les cellules cancéreuses se situent initialement dans la moelle osseuse, leur prolifération conduit à l’apparition d’une leucémie. Les cellules leucémiques sont alors retrouvées dans le sang.

L’origine des cancers, à quelques exceptions près, n’est pas encore connue. On sait néanmoins qu’à la différence des cellules normales, programmées pour se multiplier dans des conditions bien définies et se détruire, si elles se multiplient un trop grand nombre de fois ou présentent des altérations non réparables, les cellules cancéreuses échappent à ce contrôle et peuvent se diviser à l’infini. À l’origine de ce dérèglement, on retrouve des altérations du patrimoine génétique de la cellule (ou mutations) conduisant à l’inactivation des systèmes de contrôle de la division cellulaire.

Différents éléments extérieurs (dits mutagènes) peuvent être à l’origine de ces mutations : par exemple le tabac, l’alcool, l’amiante, la radioactivité, les rayonnements UV, etc. De tels facteurs ne peuvent être, bien entendu, incriminés de manière directe chez le petit enfant mais plusieurs études plaident pour un risque accru de certains cancers chez les enfants dont les parents ont été exposés à divers toxiques (tabac, pesticides, etc.). Par ailleurs, dans de rares cas (5 à 10 % des cas), peuvent exister des anomalies génétiques présentes dès la naissance et transmises héréditairement, susceptibles d’augmenter le risque de survenue de certains cancers : on parle alors de prédisposition génétique. De manière générale néanmoins, il n’est pas possible aujourd’hui de retrouver une facteur précis responsable de la survenue des cancers chez l’enfant et il est fort probable que la maladie ne reconnaisse pas une cause unique mais soit de fait d’origine multifactorielle.

Le cancer de l’enfant est une maladie rare, mais non exceptionnelle. Dans les pays développés, il correspond à 1-2% de l’ensemble des cancers.

En France, 2500 nouveaux cas dont 1700 chez les enfants de moins de 15 ans sont diagnostiqués chaque année. La moitié des cancers de l’enfant concerne des enfants de moins de 5 ans et un autre quart concerne les adolescents de 15 à 18 ans.

Les cancers de l’enfant sont de type très divers, touchant principalement la moëlle osseuse (leucémies), les ganglions lymphatiques (lymphomes), le système nerveux central (tumeurs cérébrales), le rein (néphroblastomes), le système sympathique (neuroblastomes). Mais pratiquement tous les organes peuvent être touchés.



Les cancers de l’enfant sont de type très divers, touchant principalement la moëlle osseuse (leucémies), les ganglions lymphatiques (lymphomes), le système nerveux central (tumeurs cérébrales), le rein (néphroblastomes), le système sympathique (neuroblastomes). Mais pratiquement tous les organes peuvent être touchés.

DIFFERENTS TYPES DE CANCERS

Type de cancer

Organe ou tissu d’origine

Leucémie

Moelle osseuse et sang

Lymphome

Ganglions et système lymphatique

Néphroblastome

Reins

Neuroblastome

Glandes surrénales et système nerveux sympathique

Ostéosarcome, tumeur d’Ewing

Os

Rhabdomyosarcomes et autres sarcomes des parties molles

Muscles et tissus de soutien

Rétinoblastome

Rétine

Tumeur cérébrale

Cerveau et moelle épinière

Autres tumeurs

Ovaires, testicules, système nerveux central, thorax, abdomen

La particularité des cancers de l’enfant est d’évoluer très souvent de manière extrêmement rapide et d’être, de ce fait, extrêmement sensible aux traitements et, en particulier, à la chimiothérapie. Ces cancers ont particulièrement bénéficié des progrès thérapeutiques des trente dernières années de sorte qu’aujourd’hui, de manière globale, près de 80 % des cancers de l’enfant sont susceptibles de guérir

Plus de renseignements

Les traitements

Comment est découvert le cancer de l’enfant ? 

Les signes de découverte sont variables : pâleur importante, fatigue, fièvre, perte d’appétit, douleurs osseuses, augmentation du volume de l’abdomen, maux de tête, etc.

Le délai entre les premiers symptômes et le diagnostic varie de quelques jours à quelques mois.

Les parents s’interrogent souvent sur un retard diagnostique mais les chances de guérison sont principalement liées aux caractéristiques spécifiques de la maladie et non au délai de prise en charge.

  • La chimiothérapieest un traitement qui détruit les cellules cancéreuses mais aussi parfois les cellules saines comme les cellules du sang (globules rouges, blancs et plaquettes), les cellules des cheveux et les poils. Elle est administrée par une perfusion (voie veineuse) et parfois, par des médicaments à prendre par la bouche.
  • La chirurgie est utile pour ôter la tumeur dans de nombreux cas. Sa place dans le traitement est le plus souvent après des cures de chimiothérapie. Elle requiert des chirurgiens spécialisésen pédiatrie (et selon le type d’organe ?). 
  • La radiothérapieutilise des rayons qui détruisent les cellules cancéreuses en endommageant leur matériel génétique. Elle est souvent complémentaire de la chirurgie et/ou du traitement par chimiothérapie. Ainsi, les cellules ne peuvent plus se multiplier et la tumeur se réduit. 
  • La thérapie ciblée : Ces nouveaux médicaments interviennent à un niveau précis du développement de la cellule tumorale. C’est médicaments peuvent :
    • diriger les réactions immunitaires de l’organisme contre ces cellules cancéreuses ;
    • stimuler la mort naturelle de la cellule cancéreuse ; 
    • empêcher la vascularisation de la tumeur ; 
    • bloquer la croissance des cellules.

Par voie intraveineuse le plus souvent, grâce à  

Mais certains médicaments sont aussi administrés :

  • par voie orale
  • par voie intra thécale(c’est-à-dire dans le liquide céphalo rachidien).

On parle de rémission complète lorsqu’il n’y a plus de signe visible de cancer. Il peut encore exister des cellules cancéreuses qui ont survécu mais qui sont en trop faible quantité pour être détectées. La rémission complète ne permet donc pas d’interrompre les traitements immédiatement.

La guérison est l’absence de récidive du cancer dans les 5 ans. Dans certains cas, la guérison peut survenir plus précocement, mais aussi parfois tardivement

On distingue deux types de greffe selon que le donneur est différent du patient ou non (auto et allogreffe).

Plusieurs sources de cellules sont possibles : la moelle osseuse (prélevée sous anesthésie générale dans l’os du bassin), le sang placentaire venant d’un cordon ombilical, les cellules souches mobilisées dans le sang périphérique grâce à des injections de facteurs de croissance hématopoïétiques.

Dans le cas d’une allogreffe, les cellules du donneur sont une arme contre les cellules cancéreuses du patient. Le donneur est soit un frère ou une sœur du patient, soit une personne issue du fichier de donneur de moelle.

L’objectif est de rendre possible une intensification de la chimiothérapie contre le cancer. Il faut alors réinjecter par perfusion des cellules souches qui auront été prélevées préalablement dans le sang du patient pour qu’il fabrique à nouveau ses propres cellules sanguines après la très forte chimiothérapie.

Ces deux types de traitements se font en secteur protégé

La chimiothérapie et la radiothérapie peuvent avoir des effets indésirables visibles :

Chute des cheveux : les cheveux sont plus clairsemés ou tombent complètement ; cela concerne également les cils et les sourcils.

Perte de poids avec fonte musculaire : elle peut nécessiter un régime riche en calories avec parfois une nutrition par sonde nasogastrique ou par le cathéter.

Peau et muqueuses fragiles : on parle de mucite.

Atteinte sanguine : motivent des transfusions de globules rouges et de plaquettes

Le cancer et/ou les traitements peuvent être douloureux.

C’est pourquoi, le corps médical procède, fréquemment, à une évaluation de la douleur via des échelles adaptées à l’âge de l’enfant. Il n’est pas rare de proposer également des thérapies alternatives telles que de l’hypnose, des séances de relaxation et/ou de massages. Le protoxyde d’azote est un gaz analgésique, euphorisant et amnésiant qui peut être proposé lorsque le soin s’annonce douloureux.

Éviter le soleil.

Éviter les lieux publics.

Bien vacciner l’entourage contre la grippe, la rougeole

Bien se brosser les dents.

Un suivi à long terme est nécessaire car un enfant traité peut nécessiter des soins ou une surveillance toute sa vie !

En cas de problème de fertilité, son proposées des techniques de “préservation de la fertilité".

Certains patients connaissent un risque de développer un cancer dit secondaire, favorisé par la chimiothérapie ou la radiothérapie comme le cancer du sein chez la jeune fille irradiée au niveau du thorax.

Le cancer nécessite une prise en charge multidisciplinaire avec l’enfant, ses parents et une multitude de soignants !

Mon enfant à un cancer